Pourquoi cette histoire ?
J’ai écrit et lu cette histoire pour m’accepter, me libérer et pouvoir grandir.
Je l’ai créé pour assumer qui je suis, pour m’affirmer.
Et aussi pour répondre au besoin de partager, d’être en lien.
Partager comment c’est en moi.
Dans cette histoire, j’ai essayé de vous faire « voir » dans ma tête.
Je souhaite tellement réussir à partager du plaisir cérébral.
Bon voyage dans mon cerveau… dans ce moment de self love.
De quoi parle l’histoire ?
-De grandir
-D’être enfant, de devenir adulte et de trouver ma place.
-D’être adulte et de vouloir rester enfant
-De la découverte de ma sexualité
-Du fait que ma sexualité était déjà présente enfant.
-De l’avoir ressenti.
-De l’évolution de ma sexualité enfantine vers ma sexualité adulte.
-Des parts de moi qui se mélangent.
-Des doutes et des forces que cela génère en moi.
-De me respecter moi-même
-De m’aimer moi-même
Histoire de l’histoire
Impossible de me donner un âge.
J’ai eu largement l’âge d’être un adulte et pourtant personne ne semblait s’en apercevoir autour de moi.
C’est comme si j’avais été toujours enfant.
Mais, pas en moi.
« C’est parti quand ? »
J’avais la sensation que c’était parti bien avant d’avoir l’âge de prétendre être un adulte.
Dans mes envies, je me sentais en avance de beaucoup d’années.
Pour ne pas choquer ou décevoir, tous ces adultes qui me demandaient en plaisantant d’arrêter là de grandir, pour les protéger et pour continuer d’être aimée, enfant, je faisais semblant de l’être encore.
Et, j’en avais pris l’habitude, l’identité.
Enfant, je constatais dans ce qui m’était permis et autorisé de vivre que beaucoup de choses arrivaient en retard par rapport aux autres de mon âge.
Était-ce une cause ou une conséquence que j’avais induite par mon comportement ?
Je dirais, les deux. J’y avais ma part.
Plus tard dans ma vie, je me suis demandée : « Est-ce que les gens qui disent qu’ils veulent des enfants, veulent des adultes ? »
Faut-il un âge pour avoir le droit de grandir ?
Cette croyance limitante, je l’ai porté inconsciemment jusqu’à présent.
Elle était comme une « loyauté » que je m’étais fabriquée moi-même et imposée.
Jusqu’à présent, j’ai eu du mal à me sentir légitime d’être un adulte.
J’ai voulu me débarrasser de cette petite voix enfantine, un peu ridicule qui ne me semblait pas être la mienne, qui me sabotait et me décrédibilisait.
J’ai eu l’impression de ne pas aimer cette enfant en moi qui prenait toute la place et m’empêchait de m’affirmer.
Pourquoi, elle revenait à chaque fois ?
Quand je me sens bien, quand je suis en accord avec moi-même, quand je me donne de la valeur, en somme quand je me respecte. J’ai une tout autre voix que j’aime beaucoup plus.
Cette voix, peu de personnes la connaissent.
Pourtant à moi, elle m’est familière, je l’ai toujours eu.
C’est la voix/e qui est dans ma tête.
C’est celle avec laquelle je pense.
La dépendance affective
En amour, ces derniers temps, je m’étais rendu compte que je ne supportais pas d’être seule.
J’aime trop comment, je me sens quand j’aime. Je me sens tellement vivante quand je suis amoureuse.
J’aime qui je suis quand j’aime.
J’aime qui je m’autorise à être quand je me dévoile dans l’intimité.
En fait, quand j’étais seule, je me manquais.
J’avais l’impression d’avoir suffisamment d’amour-propre pourtant.
Mais, dans mon quotidien, il y avait cette petite fille qui revenait. Celle qui faisait comme si elle ne savait rien.
Un rendez-vous en Hypnose Humaniste le 2 mai 2024.
J’ai pris un rendez-vous pour arriver à être bien quand je suis seule. Pour arriver à avoir l’énergie de réaliser mes projets personnels.
Je pensais ne pas savoir exactement d’où venais le problème…
Il y avait cette part de moi enfantine que je n’aimais pas trop.
J’ai demandé de l’aide pour m’en débarrasser.
Cette part de moi que je rejetais, c’était mon enfant intérieur.
Pourtant, je suis très fière d’avoir toujours su garder « mon âme » d’enfant.
Je voulais juste pas qu’elle parte.
C’est moi que j’avais peur de perdre.
Cette petite fille en moi, je suis allée la retrouver symboliquement et je me suis promis de l’aimer et de la respecter.
À présent, j’assume de montrer qu’elle est à la fois part de moi et m’a fait devenir l’adulte que je suis.
« Comme si » elle l’avait précédé.
J’ai mis cette nouvelle symbolique en mes mots.
Après ma séance, le lendemain matin suite à une bonne nuit de sommeil qui porte conseil, j’ai voulu m’approprier cette nouvelle symbolique.
La mettre en mes mots.
J’ai repensé à un fantasme que j’avais écrit en 2019 pour compenser ce que j’étais frustrée de ne pas pouvoir vivre dans une période de solitude.
(J’aime bien fantasmer sans les mains, cérébralement).
À l’époque, j’avais projeté mon imaginaire sur un garçon qui me restait inaccessible.
Mais, comme j’écrivais sans lui, je m’étais permise de le rêver tel que je le voulais.
J’avais imaginé ce garçon doté d’un amour aussi pur que celui d’un enfant.
Malgré que ce soit lui que j’avais imaginé avec un amour aussi pur que celui d’un enfant. Il avait les répliques en noir.
Moi, j’étais l’enfant intérieur en bleu ciel.
Qui était le personnage avec les répliques en noir si c’est moi qui l’ai créé ? Lui ou moi ?
Si j’étais capable de l’imaginer, de connaître toutes ces répliques et agissements alors, je devais bien être capable de l’incarner.
Dans cette histoire, sans encore le savoir, j’étais peut-être également en train d’imaginer l’adulte idéal que j’avais envie d’être.
C’est ce que je retiens de cette relation. Elle m’a aidé à grandir.
J’ai recadré ce fantasme
Alors, ce lendemain de mon rendez-vous humaniste, hypnotique j’ai décidé de « recadrer » ce fantasme.
J’avais déjà pensé et eu envie de le mettre sous forme de lecture audio.
Mais c’était un texte un peu personnel et j’avais seulement ma voix/e pour le lire.
J’étais donc dépendante de quelqu’un d’autre.
Ce matin-là, cela pris sens pour moi.
Si je voulais être libre et à la fois ouverte au partage avec les autres, il me fallait être mon propre grand amour.
Comment j’ai construit cette histoire ?
J’ai utilisé la dissociation.
Être dissocié :
C’est un état dans lequel je me trouve quand je ne suis pas en accord avec moi-même.
Je peux expliquer plus facilement ce que je ressens en identifiant mes parts.
Exemple : « Une part de moi peut te comprendre. Mais une autre part de moi ne peut pas accepter…tel acte.. »
Ce processus s’appelle la dissociation.
C’est un état « survie ». Quand je ne suis pas très bien.
Être aligné :
Le contraire de la dissociation c’est de me sentir aligné, en accord avec moi-même.
Je peux imaginer que dans ce cas-là, mes parts fusionnent. Comme si chaque personnage en moi est d’accord pour prendre une même décision. Faire une même action.
Ça m’amuse assez d’imaginer mes parts.
Et parfois, j’arrive à les voir même quand elles sont alignées.
Comme si elle avait des motivations différentes, mais que l’unique action choisie était favorable aux intérêts de chacune.
Pour être aligné il faut faire un travail coopératif intérieur.
Quand j’y arrive, j’ai simplement à faire pareil dans ma vie avec les autres. À l’extérieur de moi.
Les couleurs
J’utilise deux couleurs différentes pour identifier les parts de moi comme deux personnages dans l’histoire.
En bleu ciel : les répliques de mon enfant intérieur.
En noir : l’adulte
À la fin de l’histoire ces deux personnages ont fusionné.
J’écris en bleu foncé.
L’audio, la synchronisation
Au début dans l’introduction je dis :
« Dans cette histoire, il y a du son comme dans les films.
Qui sort d’on ne sait où. Mais à la différence des films, les personnages entendent aussi la musique.
Le son représente leurs émotions. »
Pour être congruente avec mon histoire, j’ai tenu à faire l’enregistrement « dans le son ».
La musique était dans le lieu où je racontais l’histoire.
Ce n’est pas une piste audio.
Elle a été capturée avec mon micro en même temps que ma voix.
Ma voix se situait à quelques cm du micro et la musique était diffusée à quelques mètres de moi.
C’est donc moi qui me suis synchronisé à la musique en live plus ou moins consciemment.
C’était l’effet que je recherchais.
La synchronisation.
Je voulais, vivre mon histoire en la racontant. Et voir ce que mon inconscient allait en faire.
C’est pourquoi j’ai tenu à enregistrer toute l’histoire en une seule prise sans aucune coupure.
Mes silences sont aussi des moments enregistrés.
J’ai voulu faire rentrer en synchronisation mes deux personnages/mes deux « moi ».
Je voulais que les personnalités de ces deux personnages tendent à se mélanger.
Je voulais que l’enfant grandisse et que l’adulte garde une part d’enfant en elle.
Dans l’histoire au chapitre trois, elles « font la même taille à présent ». Elles se rejoignent.
En racontant cette histoire j’ai pu réaliser à quel point c’est l’enfant qui prend le lead en moi.
Paradoxalement, l’enfant c’est la part la plus âgée en moi. Puisqu’elle était là avant l’adulte.
La synchronisation a fonctionné pour de vrai.
Dans ma lecture, au milieu du chapitre 4 : « Comment sentent les couleurs », je me suis mélangé dans les voix et les intonations.
Lorsque je prononce :
« J’aime les toucher pour les voir » je prends la voix/e de l’enfant au lieu de l’adulte.
Et puis dans la réponse de l’autre personnage :
« Pour les voir ?? » je prends la voix de l’adulte au lieu de l’enfant.
Au chapitre 4, je fais également un l’abus au moment où l’histoire commence à être construite avec plusieurs niveaux de compréhension.
Différents niveaux de compréhension
Le texte peut être compris d’une façon enfantine ou pas.
Je touche la bouche de mon personnage.
Ou son/mon sexe.
Et dans ma lecture, je prononce malgré moi « je coulais » au lieu de « je connais.. la couleur de tes yeux ».
Est-ce mes yeux qui coulent ou mon sexe ?
Vers la fin du chapitre 5 : « J’aime me regarder », l’enfant (qui n’en est plus tout à fait un) voit de façon très sensée ce qu’il se passe.
Et a le culot de le dire.
« Je te vois fort ! Et je sens ce que ça te fait »
La part adulte quant à elle, adopte un comportement beaucoup moins mature.
Elle a peur. Elle ment. Elle a beaucoup plus de mal à assumer ce qui se passe.
C’est l’enfant qui rassure et qui adopte une posture quasiment maternelle.
Beaucoup plus de personnages que je n’en ai présenté
Dans les multiples sens de mon histoire je peux aussi voir se confronter en moi mes parts féminine et masculine.
Jusqu’à… au moins 4 niveaux de lecture
Avec une lecture plus ou moins enfantine.
« Laisse-moi venir en toi », « Viens en moi. », symbolise une fusion. La fin de ma dissociation.
Ou bien
La part masculine de moi prête à éjaculer.
Et
« Laisse-moi rester en toi »
La fusion de mes personnalités que je souhaite de façon durable.
Ou bien
La part masculine en moi qui n’a pas envie de se retirer tout de suite.
Ou bien
Mon fœtus intérieur qui vient d’être généré par cette histoire d’amour.
Et qui a bien l’intention d’arriver à terme et de vivre.
C’est ma naissance à moi-même.
Ou bien
Une nouvelle personne se dissocie de ma fusion.
C’est comme ça qu’ont fait des adultes, non? 😉
Observer toutes mes parts et mettre en lumière les plus sombres.
Le titre du chapitre 5 « J’aime me regarder » est déjà écrit en bleu foncé.
Tout comme ce texte que vous êtes à présent en train de lire.
Le chapitre est écrit par moi (ma version fusionnée).
« J’aime me regarder »
Mon enfant intérieur en découverte de sa sexualité.
Ou bien
Une personnalité narcissique.
Qui suis-je ? Sûrement les deux.
Voilà ce qui fait peur à l’adulte.
De me voir.
Alors j’y mets de la conscience. Je me regarde. Et je m’accepte.
Il y a une part de moi :
Le juge peut être, qui trouve toute cette histoire scandaleuse.
Il y voit, un adulte pédophile profiter d’un enfant innocent.
Ou le contraire, un enfant manipulateur.
Il y a aussi un ami intérieur, (naît d’une version copie d’une part d’un de mes vrais amis qui existe à l’extérieur de moi).
Il me dit que si je suis capable de voir mes parts les plus sombres et de me poser la question de leur légitimité en moi, c’est que je suis quelqu’un de sain.
Il dit, qu’un problème apparaîtrait ou perdurerait si justement, je ne me poserais pas la question, si je ne me remettais pas en question. C’est cela qui bloquerait.
Il dit qu’au contraire, conscientiser les choses me permet d’agir dessus.
Je peux aussi voir deux morts pour ma naissance dans cette fusion.
Et un psychopathe et/ou un sage qui ont tout capté depuis le début et qui sont tous les deux d’accord pour laisser faire. Avec chacun des intentions bien différentes pour le meilleur et pour le pire.
Dans cette histoire quand c’est le sage qui observe mon enfant, il me voit dans la joie de la découverte. Heureuse de grandir et de prendre part à de nouveaux jeux.
(Cette phrase peut être lue au moins deux fois. Elle peut parler de mon enfant intérieur/part de moi. Ou être une futurisation).
Il voit que l’adulte serait toute jeune si elle n’était pas additionnée à l’enfant qui l’a précédé dans cette vie et qui a au départ plus d’expérience qu’elle.
Ils ont l’air d’avoir tous raison.
C’est terriblement gênant.
Moi, je ne sais pas trop quoi faire de cette histoire.
Mais ils sont tous d’accord pour que je la partage.
C’est de cette façon que je prends des décisions et fait mes choix de vie au quotidien. Je check. (tiens, voilà la voyageuse qui parle en anglais )
Quand toutes mes parts sont OK, je me dis que c’est bon pour moi.
Quand il y a des parts qui veulent y aller en courant et d’autres qui ont besoin de ne plus faire… un/le truc…
..alors, je cherche une autre solution. Souvent la solution nécessite un changement sur le long terme.
Je vois si les parts en souffrance (de part et d’autre) peuvent attendre.
Sinon, je leur offre une compensation provisoire.
Mettre d’accord mes personnages intérieurs, c’est peut-être ça de m’aligner et d’en avoir conscience.
Mettre mes ombres en lumière ça les fait disparaître.
Conclusion/Ouverture :
Ce serait comment pour moi une sexualité saine ?
C’est une question que je m’étais parfois posée.
Et, pourquoi les fantasmes de viol, de sexualité bestiale fonctionnaient en moi ?
Peut-être justement parce que je n’assumais pas complètement ma sexualité. J’en avais peur.
Mon gentil violeur intérieur (dont c’était bien moi qui choisissais le programme) se faisait un plaisir de me faire à mon insu pile-poil tout ce qui me fessait du bien.
Merci à lui d’en avoir pris toute la responsabilité.
Comme ça c’était pas ma faute à moi.
Pas besoin de me dévoiler si j’étais sa victime. Pas besoin d’assumer.
Le responsable en moi est maintenant le coupable de mes envies et à la fois la personne dotée de raison et de prudence.
Ici les paradoxes se touchent.
Alors, ça serait comment pour moi une sexualité saine ?
Je dirai naturelle.
Qui d’autres que les enfants sont mes meilleurs modèles quand il s’agit d’être naturel et spontané ?
Voilà pourquoi j’ai besoin de me connecter à mon enfant intérieur aussi dans ma sexualité.
Elle est source de douceur, de joies, du bon chemin à suivre.
Dans mon histoire elle me fait une demande :
« Accepte-moi, viens en moi et laisse-moi rester en toi. »
Avoir l’intention de faire corps lorsque je fais l’amour est juste (justesse/uniquement) pour moi.
Et pour vous ( ? / . ) (Il y a au moins 4 façons de lire ces deux phrases ensemble)
(ou 6 – vous/tu ou vous/vous) (ou 8 – vous/intérieur ou vous/extérieur)
(ou 10 – faire corps/s’enlacer ou faire corps/fabriquer un nouveau corps)
(ou beaucoup plus que ça. On/Je peux/t croiser les façons de comprendre dans combien de combinaisons?)
Qu’est-ce que ça vous fait ?
Maryse
(En bleu foncé)